L’Inspecteur d’Académie, lors de la CAPD du 13 janvier, s’est réjoui en annonçant la dotation « officieuse » positive qui devait être de 20 à 28* postes, le Loiret faisant figure de privilégié avec ses 550* élèves de plus, environ, prévus à la rentrée.
Le SNUipp a limité son engouement en lui rappelant que si effectivement la dotation compensait bien l’augmentation des effectifs élèves, le problème allait se poser quant à la diminution des effectifs enseignants due à :
• la disparition de nos 81 surnombres ( [1]) dont 50 occupent, à ce jour, des postes devenus vacants en cours d’année.
• 158 demandes de départs en retraite dont 76 parents de 3 enfants qu’a précipitées la nouvelle réforme des retraites.
Tout cela pour seulement 28 postes au concours de PE !
Dans ce contexte, le Loiret va se retrouver à la rentrée avec un sous-effectif probablement très important. Quels choix l’IA va t-il faire pour combler ce déficit ? • Placer dès la rentrée la brigade de remplacement sur les postes vacants ? • Recruter des vacataires (personnels précaires et sans formation) ? • Ou probablement les deux ?
Quelle que soit la solution envisagée, les conditions de travail vont bel et bien se dégrader à nouveau un peu plus pour les enseignants et les élèves les plus fragiles vont en pâtir un peu plus eux aussi. Car en effet, comment envisager un fonctionnement de l’Ecole sans remplacement ? Quant au recours à d’éventuels vacataires, c’est la casse du statut de la fonction publique qui est en marche ainsi que le métier d’enseignant.
Par ailleurs, suite à une consigne ministérielle, l’IA a reporté le CTPD du 8 février au 7 avril soit après les élections cantonales. C’est dire la crainte du gouvernement de voir leurs sympathisants se retrouver dans une situation d’annonce, sur leur secteur, de suppressions de classes en pleine campagne électorale !! L’IA a dores et déjà annoncé qu’une vingtaine de fermetures étaient prévues et que les collègues qui en seraient victimes seraient prévenus dès le lendemain des élections soit le 28 mars, afin qu’ils puissent participer au premier mouvement, encore une fois les règles du paritarisme seront bafouées, puisqu’en gros les fermetures seront entérinées avant même d’avoir été examinées en commission paritaires.
*24 postes pour 539 élèves au final soit 1 poste pour 22 à 23 élèves.